"Ombres" est une initiative éditoriale à saluer. Consacrée aux femmes compositrices durant la période de la Belle Epoque, elle met en valeur nombre de musiciennes peu enregistrées. Le programme parle de lui-même : Mélanie (Mel) Bonis (1858-1937) avec "Invocation", "Elève-toi mon âme", "Songe", "Un soir", "Ave Maria", Cécile Chaminade (1857-1944) et "Villanelle", "L’anneau d’argent", "Nice -la-belle", Armande de Polignac (1876-1962) et "Chant d’amour", "Jardin du roi", "Ne me regarde pas", Juliette Folville (1870-1946) avec "Songe", Pauline Viardot (1821-1910) avec "Les ombres de minuit", "Les deux roses", "Haï luli", " Les étoiles", Marguerite Béclard d’Harcourt (1884-1964) et "Le rêve de la vallée", Hélène-Frédérique de Faye-Jozin (1871-1942) avec "Printemps", Gabrielle Ferrari (1851-1921) et "Chanson d’exil", et pour finir, Augusta Holmès (1847-1903) avec "C’est un oiseau du bois sauvage", "Les lavandières", "A Trianon". La soprano Laetitia Grimaldi et le pianiste Ammiel Bushakevitz font revivre ces pages admirables avec passion, nous plongeant en plein cœur de la Belle Epoque pour un florilège vocal de grande tenue.
Jean-Jacques Millo |