Le Concerto pour piano et orchestre en sol majeur de Maurice Ravel (1875-1937), dont l’achèvement remonte à l’année 1931 fut dévoilé à la salle Pleyel en 1932, sous la direction du compositeur avec Marguerite Long au piano. Le Concerto pour piano et orchestre Op.42 d’Arnold Schoenberg (1874-1951) datant de 1942 est "plus "intériorisé" que le Concerto pour violon, souligne François-René Tranchefort. Il ménage des rapports entre soliste et orchestre parfois conçus dans un esprit de chambre. Il présente aussi une autobiographie musicale, - Schoenberg ayant inscrit au début de chaque mouvements une formule lapidaire, - le tout constituant une phrase complète suffisamment explicite : "La vie était si légère", "Soudain la haine a surgi", "Une situation grave s’est créée", "Cependant la vie continue"". L’œuvre d’Olivier Messiaen (1908-1951), "Oiseaux Exotiques", qui sépare, sur cet enregistrement, l’exécution des deux concertos évoqués, fut composée en 1956. Jonathan Nott, Francesco Piemontesi et l’Orchestre de la Suisse Romande forment un parfait tiercé pour défendre ces pages exigeantes et gratifiantes à la fois.
Jean-Jacques Millo |