"Paul Giger, né en 1952 à Herisau, en Suisse, a voyagé en Asie en tant que busker avant d’étudier la musique à Zurich, Winterthur et Berne où il a obtenu son diplôme de professeur et de soliste. Après trois ans en tant que violon solo avec l’Orchestre symphonique de Saint-Gall, il s’est lancé dans une carrière indépendante en jouant un répertoire allant du baroque à la composition contemporaine, en passant par l’improvisation, le jazz, la musique de diverses traditions folkloriques et le plus important: sa propre musique. Il a collaboré avec des musiciens américains, européens, africains, japonais, indiens et arabes et se produit dans le monde entier. Giger a composé des pièces chorales et orchestrales ainsi que de la musique de chambre, de la musique de films et de la musique pour danseurs". Pour son nouvel album, "Ars Moriendi", Paul Giger (violon, violino d’amore), évoque les grands mouvements de la vie, de la mort et de la renaissance en mettant en relation des compositions de Bach et des pièces de musique nouvelle puisant leur inspiration dans le travail du peintre Giovanni Segantini et les traditions folkloriques suisses. Accompagné par Marie-Louise Dahler (clavecin, orgue), Pudi Lehmann (gongs, bols musicaux, conque, cadre de tambour), Franz Vitzthum (contre-ténor), le compositeur suisse anime son discours musical d’une finesse narrative prégnante, menant l’auditeur bien au-delà de ce qu’il entend. Une réussite à découvrir.
Jean-Jacques Millo |