"Jeune étudiante, Hiyoli Togawa étudie avec Rainer Moog puis avec Antoine Tamestit. Avec l’Artemis Quartet, elle acquiert une connaissance directe et approfondie des quatuors. Son mentor et professeur le plus important sera cependant Hariolf Schlichtig. Dès son plus jeune âge, la curiosité et l’ouverture d’esprit ont été les principes directeurs de la vie de Hiyoli Togawa. Ayant grandi en Rhénanie et ayant des racines japonaises et australiennes, Hiyoli Togawa parle couramment trois langues, l’allemand, le japonais et l’australien. Construire des ponts entre les peuples, les cultures et l’art par le biais des mots et des sons est une préoccupation première de l’artiste cosmopolite. Dans ses concerts, Hiyoli Togawa n’utilise pas seulement l’alto mais aussi des présentations pour parler à son public. Elle développe même des types de concerts inédits, dans lesquels elle place la musique dans de nouveaux contextes en l’associant à l’art graphique, à la littérature, à la vidéo et à la danse". Durant le confinement imposé par la pandémie due au Covid 19, la musicienne fait appel à onze compositeurs, en demandant à chacun une partition pour alto placée sous le signe de la solitude. C’est ainsi que née "Songs of solitude" avec des œuvres de Toshio Hosokawa, Johanna Doderer, José Serebrier, Tigran Mansurian, Michiru Oshima, Kalevi Aho, John Powell, Cristina Spinel, Rhian Samuel, Gabriel Prokofiev, Federico Gardella, mais aussi Jean-Sébastien Bach. Une réussite dans laquelle Hiyoll Togawa trouve le chemin d’une émotion indéniable pour un plaisir musical certain.
Jean-Jacques Millo |