Le pianiste coréen Jae-Hyuck Cho est également un organiste demandé. Cette double carrière, qu’il mène de front avec opiniâtreté, lui offre de nombreuses occasions de développer son art. Né à ChunCheon, en Corée du Sud, Cho à commencé à apprendre le piano dès l’âge de 5 ans. Pour poursuivre ses études, il se rendit alors à la Manhattan School of Music Pre-college division de New York, dans la classe de Solomon Mikowsky. Puis à la Juilliard School où il obtint une maîtrise en musique sous la tutelle de Herbert Stessin et de Jérome Lowenthal. Cho est également titulaire d’un Doctorat, dans les arts musicaux, qu’il décrocha à la Manhattan School of Music où il étudia avec Nina Svetlanova. Pour ce nouvel enregistrement Jae-Hyuck Cho n’a pas choisi la facilité. Le Concerto N°2 pour piano et orchestre en ut mineur Op.18 et le Concerto pour piano et orchestre N°3 en ré mineur Op.30 de Sergei Rachmaninov. "Presque aussi populaire que le Deuxième concerto, il est de proportions beaucoup plus vastes et d’une facture pianistique particulièrement chargée - ce qui en fait l’une des œuvres les plus périlleuses de tout le répertoire", souligne André Lischke. Notre pianiste embrasse ces deux partitions avec rigueur et fougue à la fois. Cependant, son discours musical, soutenu par le Russian National Orchestra, ne parvient que rarement à trouver le chemin d’une émotion attendue. De plus, la prise de son, en mal de définition, voire médiocre, n’arrange rien à l’affaire.
Jean-Jacques Millo |