Pour les Concerti Grossi opus.3, comme pour l’opus 6, "Händel puisa largement dans des œuvres existant déjà, et parfois composées depuis longtemps, nous dit Marc Vignal. Dus à un compositeur allemand ayant voyagé en Italie et fixé à Londres, ces partitions s’inscrivent essentiellement, malgré certains hommages rendus à l’Angleterre, dans la glorieuse lignée d’un Torelli et surtout d’un Corelli dont les Concerti Grossi Op.6 avaient paru à Amsterdam en 1774, bien que joués à Rome en 1682. C’est peut-être John Walsh lui-même, devenu le principal éditeur de Händel, qui pria ce dernier de prendre place, à son tour, dans cette étincelante succession". Le SACD qui nous occupe ici propose une version vivante et colorée signée Georg Kallweit dirigeant, avec brio, l’Akademie für Alte Musik Berlin pour un plaisir musical assuré.
Jean-Jacques Millo |