Le compositeur allemand Bernd Alois Zimmermann (1918-1970) "étudie la philologie aux Universités de Bonn, de Cologne et de Berlin, puis la composition avec Wolfgang Fortner et René Leibowitz durant les années quarante et au début des années cinquante. Sa musique est profondément expressive et composée selon les méthodes sérielles, mais le mouvement est souple et possède les qualités du ballet, caractéristiques dominante des partitions instrumentales de Zimmermann" (Paul Griffiths). L’enregistrement qui vient de paraître est consacré à l’intégralité de l’œuvre pour piano seul, sans "Monologue pour deux pianos" de 1964 et "Perspektiven pour deux pianos". Son programme comprend donc "Drei frühe Klavierstücke" de (1939-46) en trois mouvements, "Extemporale" datant de 1946 en cinq mouvements, "Capriccio" de 1946 également, "Enchiridion 1" de 1949, "Enchiridion - Anhang" et "Enchiridion 2" de 1951. Puis, pour finir, "Konfigurationen" de 1956. Le pianiste espagnol Eduardo Fernandez trouve une profondeur en écho à son affinité pour ces pages remarquables, qui se révèle au fil des partitions abordées, pour un plaisir musical sans limite jusqu’au terme de ce parcours exigeant. Un univers à découvrir, un SACD à savourer même dans ses silences.

Jean-Jacques Millo

The German composer Bernd Alois Zimmermann (1918-1970) “studied philology at the University of Bonn, Cologne and Berlin, then composition with Wolfgang Fortner and René Leibowitz during the 1940s and beginning of the 1950s. His music is deeply expressive and composed according to serial methods, but the movement is supple and possesses qualities of ballet, the dominant characteristics of the instrumental scores of Zimmermann” (Paul Griffiths). The recording recently released is devoted to all the works for solo piano, without “Monologue for Two Pianos” from 1964 and “Perspektiven – Music to an Imaginary Ballet for Two Pianos” from 1955-56. His program thus includes “Drei früheKlavierstücke” from 1939-46 in three movements, “Extemporale” dating from 1946 in five movements, “Capriccio” also from 1946, “Enchiridion 1” from 1949, “Enchiridion – Anhang” and “Enchiridion 2” from 1951. Then, to conclude, “Konfigurationen” from 1956. The Spanish pianist Eduardo Fernandez finds a depth that echoes his affinity for these remarkable pages, which reveals itself during the course of the scores played. The result is limitless musical pleasure from beginning to end of this demanding program. Here is a universe to discover, an SACD that needs to be savored, even its silences.

Translation Lawrence Schulman