Le Consort Brouillamini nous revient avec un CD à la fois ambitieux et ébouriffant. Ambitieux par le programme proposé autour des compositeurs Antony Holborne, William Byrd, Giles Farnaby, Christopher Tye, Hugh Aston, Robert Johnson, John Coprario, John Adson, William Mundy, Matthew Locke et Henry Purcell. Ebouriffant par le traitement musical qui nous transporte notamment au cœur d’une virtuosité « hallucinée » dont on ressort véritablement enivré. « La première impression donnée par les répertoires anglais des XVIe et XVIIe siècles est celle d’une grande originalité, apparemment préservée de toute influence étrangère » précise avec pertinence le livret de l’enregistrement. Guillaume Beaulieu, Virginie Botty, Elise Ferrière, Florian Gazagne et Aranzazu Nieto Vidaurrazaga, formant le Consort Brouillamini, permettent ainsi une approche différente de cette musique anglaise de la Renaissance à Purcel,l pour un plaisir musical indéniable. Par ces temps de confinement la citation Shakespearienne prend alors tout son sens dans l’actualité : « Dites, quel divertissement avez-vous pour ce soir ? Quel masque, quelle musique ? Comment pourrions-nous égayer ce temps oisif, sinon avec quelque plaisir ? ».
Jean-Jacques Millo The Consort Brouillamini returns with a CD that is both ambitious and breathtaking. Ambitious for its program around the composers Antony Holborne, William Byrd, Giles Farnaby, Christopher Tye, Hugh Aston, Robert Johnson, John Coprario, John Adson, William Mundy, Matthew Locke and Henry Purcell. Breathtaking for the musical treatment which most notably transports us to the heart of “bedazzling” virtuosity of which one comes away truly intoxicated. “The first impression given by the English repertory of the 16th and 17 centuries is that of great originality, apparently preserved of any foreign influence” states with pertinence the brochure of the recording. Guillaume Beaulieu, Virginie Botty, Elise Ferrière, Florian Gazagne, and Aranzazu Nieto Vidaurrazaga form the Consort Brouillamini, which allows a different approach to this English music from the Renaissance to Purcell for our undeniable musical pleasure. In these times of confinement, the Shakespearian quote is applicable: “Say, what entertainment have you for this evening? What mask, what music? How can we be amused in these idle times, if not than by something pleasurable?”
Translation Lawrence Schulman |