Pour Rémi Jacobs, « La somme artistique que constituent les symphonies de Beethoven n’a rien perdu de son poids ni de sa valeur, même si les modalités de la création contemporaine lui sont diamétralement opposées ». Et Michel Parouty précise : « Beethoven met en œuvre une « pensée » orchestrale procédant par blocs sonores, qu’il réalise en fonction des timbres. De ces masses sonores qu’il met en mouvement, le musicien calcule précisément la puissance, les attaques, la compacité, les contrastes, la dynamique de ses effets psychologiques, voire physiologiques, sur l’auditeur ». Dans cette période célébrant le maître de Bonn, Andrew Manze porte sa pierre à l’édifice et propose les symphonies N°5 & 7. Sous sa baguette, rien de nouveau, rien d’original. Néanmoins cela s’écoute sans déplaisir, tout en sachant que la véritable pensée beethovénienne est ailleurs.
Jean-Jacques Millo |