Le musicien japonais Masaaki Suzuki, propose ici un florilège de l’oeuvre pour orgue de Jean-Sébastien Bach. Prélude et Fugue BWV 531, Fantaisie et Fugue BWV 537, Choral Préludes BWV 717, BWV 711, BWV 715, Choral Partita BWV 770, Toccata BWV 566a, Prélude et Fugue BWV 546, Choral Préludes BWV 709, BWV 726, Passacaille et Fugue BWV 582 sont au programme de cet enregistrement. Il est vrai, comme le dit Georges Guillard que « Auditeurs comme interprètes aimeraient aujourd’hui connaître mieux la technique d’exécution de Bach lui-même – tenue de main, doigtés – ses tempos, son style d’interprétation, son art du phrasé, de la registration. Les orgues qu’il a joués ont disparu, comme beaucoup de ses manuscrits ; ses propres indications sont extrêmement rares, et les quelques témoignages recevables, bien fragmentaires. Il est certain que sa virtuosité allait vite forcer l’admiration de l’Allemagne entière. Vélocité des doigts et des pieds, immobilité du corps, infaillibilité du jeu ont frappé tous les témoins oculaires ». Masaaki Suzuki joue sur l’orgue Gottfried Silbermann datant de 1714 de la Cathédrale de Freiberg en Allemagne, et c’est de bout en bout la richesse de l’expression que nous retiendrons ici, dotée d’une inspiration indéniable.
Jean-Jacques Millo |