Ce premier volume consacré aux oeuvres pour violon de Franz Schubert comprend un programme généreux suscitant pleinement l’intérêt, avec notamment la «Fantaisie en ut majeur » pour violon et piano Op.159, D.934 côtoyant le « Rondo » pour violon et cordes D.438, le « Concerto » pour violon et orchestre D.345, la « Polonaise » pour violon et orchestre D.580 ainsi que la « Sonate » pour violon et piano D.408. Jouant sur instruments d’époque, le Kölner Akademie, que dirige Michael Alexander Willens, soutient avec ferveur la violoniste Ariadne Daskalakis et le pianiste Paolo Giacometti. Ces derniers trouvent une connivence réciproque, dans un jeu quelque peu académique, qui ferme néanmoins la voie à l’engagement d’une inspiration véritable. Bref, ce premier volet, d’une musique rarement enregistrée, d’un des plus grands compositeurs de son temps, n’appelle que patience pour entendre la suite.
Jean-Jacques Millo |