« L’oeuvre de chambre de Beethoven se constitue de quatre groupes principaux, nous dit François-René Tranchefort . En tête, les dix-sept quatuors à cordes (y compris la Grande Fugue) ; viennent ensuite les dix sonates pour violon et piano, les cinq sonates pour violoncelle et piano, et les sept trios pour piano et cordes. S’y ajoutent des partitions plus isolées, mais de valeur, comme tels trios à cordes ou tel septuor. Dans leur ensemble, beaucoup de celles-ci – œuvres de jeunesse ou œuvres de commande plutôt conventionnelles – ne présentent qu’un moindre intérêt ». Au programme de ce SACD, le « Trio pour piano » N°3 Op.1 en ut mineur en quatre mouvements, et le « Trio pour piano » N°7 Op.97 dit « A l’Archiduc » en si bémol majeur qui, selon Claude Rostand « constitue la page véritablement exceptionnelle du groupe. Non que, là encore, Beethoven fasse preuve d’initiatives singulières sur le plan de la forme ou de l’écriture ; mais son inspiration y est littéralement sublime, et sa fantaisie inventive aux points de vue thématique, tonal et harmonique y est digne de ses grands chefs-d’œuvre ». Le Vienna Piano Trio est ici en terre conquise et leur interprétation est d’une inspiration indéniable. Avis aux amateurs.
Jean-Jacques Millo |