Le compositeur Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621) fut « célèbre comme virtuose et improvisateur au clavecin et à l’orgue, nous dit Adélaïde de Place. Il était en même temps considéré comme un professeur remarquable et sut mettre à profit l’art et les conquêtes de ses prédécesseurs anglais et italiens, qu’il perfectionna magistralement, et son influence sur ses contemporains et sur ses successeurs fut particulièrement importante – car chargé d’internationalisme ». L’enregistrement qui nous occupe ici rassemble l’essentiel de la musique pour clavier de Sweelinck, avec notamment « Praeludium Toccata », « Phantasia à 4 », « Toccata Primi Toni », « Fantasia Crommatica », « Esce Mars » ou encore « ut ré mi fa sol la à 4 voci ». Jouant sur un clavecin signé Joel Katzman de 1991, d’après celui de Ruckers datant de 1638, Richard Egarr subjugue par un jeu d’une clarté exemplaire, à l’articulation à la fois lumineuse et précise. Dans une prise de son respectant pleinement le timbre de l’instrument, il parvient à incarner plus que la musique elle-même, un univers à part entière.
Jean-Jacques Millo The composer Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621) was “famous as a virtuoso and improvisor on the harpsichord and organ,” writes Adélaïde de Place. “He was considered both a remarkable professor and also knew how to benefit from the art and conquests of his English and Italian contemporaries, and his influence on his contemporaries and on his successors was particularly important – for it was full of internationalism.” The recording under consideration here unites a good part of the music for harpsichord by Sweelinck, with most notably “Praeludium Toccata,” “Phantasia for 4,” Toccata Primi Toni,” “Fantasia Crommatica,” “Esce Mars” and finally “C D E F G for 4 voices.” Playing on a harpsichord signed Joel Katzman from 1991, based on one by Ruckers dating from 1638, Richard Egarr subjugates us by playing of exemplary clarity, and articulation that is both luminous and precise. In a sound recording which fully respects the tone of the instrument, he manages to inhabit more than the music itself, but a universe that is entirely apart. Translation Lawrence Schulman |