Parcours exemplaire que celui du pianiste français Alexandre Kantorow. Confirmé une nouvelle fois par cette parution SACD des trois derniers Concertos pour piano de Camille Saint-Saëns (1835-1921). Le Concerto pour piano et orchestre N°3 en mi bémol majeur OP.29 datant de 1868 fut, sous le regard d’Alfred Cortot « une œuvre prodigieusement inégale, à la fois généreuse et quelconque, dans laquelle l’excellent côtoie le pire ». Le Concerto pour piano et orchestre N°4 en ut mineur Op.44 de 1875 est, quant à lui, considéré comme le plus « lisztien » de tous avec « des thèmes générateurs sujets à diverses transformations » souligne François-René Tranchefort. Le Concerto pour piano et orchestre N°5 en fa majeur OP.103 dit « l’Egyptien » à cause de sa composition faites, en partie, à Louxor en 1895 fit dire à Alfred Cortot toujours : « Saint-Saëns nous impose la vision de l’Orient, mais d’un Orient enregistré par des yeux trop occidentaux, semble t-il, pour en dégager autre chose que la notion superficielle des aspects immédiats ». Dirigeant le Tapiola Sinfonietta avec autant d’engagement que le jeu de son fils au piano, Jean-Jacques Kantorow nous offre une référence discographique moderne de ces partitions inégales.
Jean-Jacques Millo French pianist Alexandre Kantorow’s career has been exemplary. A fact which is confirmed once again by the release on SACD of Camille Saint-Saëns’ (1835-1921) last three concertos for piano. The Concerto for Piano and Orchestra Nº3 in E flat major Op.29 dates from 1868 was, in the eyes of Alfred Cortot “a prodigiously uneven work, both generous and ordinary, in which what is better brushes again what is worse.” The Concerto for Piano and Orchestra Nº4 in C minor Op.44 from 1875 is considered as the most “Liszt-like” of all of them with “themes that generate subjects to diverse transformations,” underlines François-René Tranchefort. The Concerto for Piano and Orchestra Nº5 in F major Op.103, called “the Egyptian” because it was composed mostly in Luxor in 1895, made Alfred Cortot comment: “Saint-Saëns imposes his vision of the East, but it is an East according to eyes that are too Western, it would seem, in order to reveal anything other then a superficial notion of the immediate aspects.” Conducting the Tapiola Sinfornietta with as much commitment as the playing of his son on the piano, Jean-Jacques Kantorow offers us a modern discographic reference of these unequalled scores. Translation Lawrence Schulman |