Le Quatuor à cordes N°3 en si bémol majeur Op.67 de Johannes Brahms fut le dernier du compositeur allemand. Datant de 1876, il respire véritablement une joie de vivre que le dernier mouvement démontre avec majesté. Le Quintette pour piano et cordes en fa majeur Op.34, malgré les différentes versions par lesquelles il est passé avant celle définitive, fit dire au célèbre chef d’orchestre Hermann Levi : « La Quintette est beau au-delà de tout ce qu’on peut en dire. Quiconque ne l’a pas connu sous ses formes initiales de quintette pour cordes et sonate pour deux pianos ne pourrait pas supposer que l’œuvre n’a pas été originellement pensée et conçue pour la présente combinaison d’instruments…D’une œuvre monotone pour deux pianos vous avez fait une chose d’une grande beauté, un chef-d’œuvre de la musique chambre. On n’avait rien entendu de pareil depuis l’année 1828 ». Le quatuor Hagen, accompagné pour le Quintette par le pianiste Kirill Gerstein, nous offre ici une vision des plus accomplies de ces pages admirables. Et même si parfois leur engagement faiblit quelques peu ça et là, l’ensemble demeure d’une grande tenue.
Jean-Jacques Millo |