Voici un récital consacré à Franz Schubert qui ne manque pas d’attrait, et qui par ses partis-pris interprétatifs fera grincer les dents de certains puristes. Car nous sommes là devant une somme vocale où l’élan, pour ne pas dire le jeu dramatique est omniprésent. Et c’est bien ce qui fait tout le pris de ce SACD remarquable. La soprano Anna-Lucia Richter nous ouvre les portes de sa vision d’une quinzaine de lieder de Schubert comme notamment « An den Mond » D.259, « Der Zwerg » D.771, « Lied der Mignon » D.877 ou encore « Heimwerth » D.456. Avec un timbre clair et chaleureux à la fois, cette dernière transmet sa passion au cœur d’un engagement de chaque instant. Tout ici semble incandescent, comme porté à ébullition dans un flot musical des plus vibrants. Gerold Huber au piano et la participation de Matthias Schorn à la clarinette pour le lied « Der Hirt auf dem Felsen » D.965, son des atouts majeurs pour une parution pleine de vie. A découvrir sans tarder.
Jean-Jacques Millo Here is a recital devoted to Franz Schubert which is not without interest, and by its interpretive choices will rub certain purists the wrong way. For, in it we are before a vocal summation whose impetus, and dramatic playing, is omnipresent. And it is this the heart of this remarkable SACD. The soprano Anna-Lucia Richter opens the doors of her vision with fifteen lieder by Schubert, most notably “An den Mond” D.259, “Der Zwerg” D.771, “Lied der Mignon” D. 877, and “Heimwerth” D.456. With a tone which is both clear and warm, Richter transmits passion rooted in a devotion at all times. All here seems incandescent, as if brought to a boil in a musical flow that is most vibrant. Gerold Huber on the piano and the participation of Matthias Schorn on the clarinet for the lied “Der Hirt auf dem Felsen” D.965 are major pluses for a release that is full of life. This is one SACD to discover right away.
Translation Lawrence Schulman |