La Symphonie N°3 de Johannes Brahms en fa majeur Op.90 fut créée à Vienne en décembre 1883, l’année de la mort de Richard Wagner, mais également celle de la création du Concerto pour violon d’Anton Dvorak. La Symphonie N°8 en sol majeur Op.88 de ce dernier, dont la création eut lieu à Prague en février 1890, sous la direction du compositeur, propose une tonalité de sol majeur, « peu courante pour une symphonie romantique, avec l’alternance du majeur au mineur, souvent prisée par Dvorak, mais particulièrement fréquente ici », souligne André Lischke. La nouvelle parution du label Tudor propose en un double album, ces deux partitions avec le Bamberger Symphoniker que dirige Jakub Hrusa. Nous admirerons chez le jeune chef son sens de la couleur, des nuances et de la clarté, même si parfois la tension se relâche, notamment dans la symphonie de Dvorak. Mais l’ensemble de ces deux œuvres trouve ici une approche sereine et habitée que l’on ne saurait ignorer. D’autant qu’une prise de son avenante souligne chaque détail d’une vision tout à fait recommandable.
Jean-Jacques Millo |