Les deux ultimes symphonies de Mozart sont au programme de ce SACD. La Symphonie N°40 en sol mineur K.550 dont nous connaissons « deux versions, précise Michel Parouty, la première ne comportant pas de clarinettes, et la seconde, celle qui est le plus souvent adoptée, où les deux hautbois choisis à l’origine demeurent, mais fondent davantage leurs sonorités incisives dans l’ensemble », et la Symphonie N°41 « Jupiter » en ut majeur K.551 datant de l’été 1788, année qui vit notamment la mort de Carl-Philipp-Emmanuel Bach et la création des symphonies N°36 à 41 de Michael Haydn. Andrew Manze n’apporte rien de bien original à l’interprétation de ces œuvres remarquables. Sa direction toute routinière occulte toute forme d’émotion. Et malgré un orchestre aux belles sonorités l’ensemble demeure d’un ennui certain. Mieux vaut retourner aux anciens, tous orchestres confondus, délivrant d’autres saveurs plus subtiles.
Jean-Jacques Millo |