Opus Haute Définition e-magazine

Lutoslawski. Dutilleux

Concertos pour violoncelle

Johannes Moser (violoncelle). Rundfunk Sinfonieorchester Berlin. Thomas Sondergard (direction)

Pentatone PTC 5186 689, Outhere distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Deux compositeurs contemporains du siècle dernier se partagent l’affiche de ce remarquable enregistrement, dont il faut souligner d’emblée la prise de son en pur DSD. Commençons par l’ainé, Witold Lutoslawski (1913-1994) et son Concerto pour violoncelle et orchestre qui fut créé à Londres par Mstislav Rostropovitch. Ce dernier, « écrit d’un seul tenant, se subdivise en une Introduction, quatre Episodes, une cantilène et un Finale, précise André Lischke. L’idée générale est celle d’un conflit entre le soliste et l’orchestre ». « L’histoire d’un Don Quichotte du XXème siècle » comme le décrivait Galina Vichnevskaïa, l’épouse de Rostropovitch. Le Concerto pour violoncelle et orchestre de Henri Dutilleux (1916-2013) fut également créé par le célèbre violoncelliste russe. Il porte le sous-titre « Tout un monde lointain » faisant allusion au poète Charles Baudelaire. « Jamais la musique de Dutilleux ne fut mieux concertée, exaltant la virtuosité de l’instrument soliste dans un accord subtil avec un orchestre qui est tout un monde lointain, un monde imaginaire » disait le musicologue Jean Roy. Sous la direction inspirée de Thomas Sondergard, Johannes Moser déploie une palette de coloris des plus fascinants, offrant ainsi une vision incontournable des œuvres abordées.

Jean-Jacques Millo

Two contemporary composers from the last century are on the program of this remarkable recording, for which the pure DSD sound recording must be mentioned. Let us begin with the older, Witold Lutoslawski (1913-1994) and his Concerto for Cello and Orchestra, which was premiered in London by Mstislav Rostropovitch. The concerto, “written undivided, is composed of an introduction, four episodes, a cantilena, and a finale,” writes André Lischke. “The general idea is that of a conflict between the soloist and the orchestra.” “The story of a Don Quichotte of the 20th century,” as Galina Vichnevskaia, Rostropovitch’s wife, described it. The Concerto for Cello and Orchestra by Henri Dutilleux (1916-2013) was also premiered by the famous Russian cellist. It has the subtitle “The Whole World Afar,” referring to the poet Charles Baudelaire. “Never has the music of Dutilleux been better concerted, exalting the virtuosity of the solo instrument in a subtle rapport with an orchestra that is the whole world afar, an imaginary world,” states the musicologist Jean Roy. Under the inspired direction of Thomas Sondergard, Johannes Moser deploys a most fascinating palate of colors, thus offering us a not-to-be-missed vision of the works played.

Translation Lawrence Schulman

Visuel