Placé sous le signe de la perte de la raison au travers, notamment, de la figure d’Ophélie, cet enregistrement est, hélas, dénué de passion. Une froideur d’ensemble laisse l’auditeur en marge de ce panorama imagé. Le choix de la soprano Carolyn Sampson est pourtant alléchant. Johannes Brahms avec « Ophelia-Lied N°4, Mädchenlied, 5 Ophelia-Lieder », Robert Schumann avec « Herzelied, Die Spinnerin », Richard Strauss avec « 3 Lieder der Ophelia », Charles Koechlin avec « Hymne à Astarté, Epitaphe de Bilitis », Claude Debussy avec « Chansons de Bilitis », Henri Duparc avec « Romance de Mignon, Au pays où se fait le guerre », Franz Schubert avec « Gretchen am Spinnrade », Camille Saint-Saëns avec « La mort d’Ophélie », Ernest Chausson avec « Chanson d’Ophélie » et pour finir, Francis Poulenc avec « La Dame de Monte-Carlo ». Mais malgré de belles intentions parfois abouties, la teneur d’ensemble laisse sur sa faim.
Jean-Jacques Millo |