Deux SACD sont présents dans ce petit coffret. Le premier propose le Sacre du Printemps, que l’on ne présente plus, ainsi que Chant Funèbre. Le second, Jeu de cartes, le Concerto en ré, pour orchestre à cordes, puis Agon. La musique symphonique du maître russe est incontournable. « Stravinsky transforma totalement son langage harmonique et s’imposa comme l’un des créateurs les plus radicaux d’un nouvel univers sonore, souligne André Lischke, avant d’ajouter, « Stravinsky a reflété dans son œuvre les principales recherches et les paradoxes des langages musicaux du 20ème siècle, leur imposant chaque fois son sceau personnel ». Toujours à la tête de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Gustavo Gimeno dirige ces partitions avec élégance, retenue et rigueur. Peut-être un brin trop par ailleurs. Mais le souffle de ces pages est bien là, dans une vision toute personnelle, ne manquant ni d’allure, ni de beauté.

Jean-Jacques Millo