Opus Haute Définition e-magazine

Sebastian Fagerlund

Sonate d’Automne

Finnish National Opera Chorus & Orchestra. John Storgards (direction)

BIS 2357, Outhere distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

La dernière oeuvre lyrique de Sébastian Fagerlud, Sonate d’Automne, d’après le scenario du célèbre cinéaste Ingmar Bergman, se décline en deux actes, sur un livret de Gunilla Hemming. C’est le fruit d’une commande passée par l’Opéra National Finlandais dont la première mondiale eut lieu le 8 septembre 2017. La distribution comprend cinq personnages. Charlotte Andergast (Anne-Sofie von Otter, mezzo-soprano), Eva (Erika Sunnegardh, soprano), Viktor (Tommi Hakala, baryton), Helena (Helena Juntunen, soprano) et Leonardo (Nicholas Söderlund, basse). Avec John Storgards à la baguette. La musique du compositeur finlandais épouse parfaitement les tensions du drame de Bergman, dans une vision à la fois dépouillée et implacable. La « dramaturgie » sonore employée parvient, avec une rigueur d’ensemble et une puissance proche de la déflagration, à rendre tangible les angoisses des protagonistes. C’est alors un véritable crescendo de douleurs intérieures qui se construit sous nos yeux, jusqu’à la catharsis libératrice inévitable. Certes, l’œuvre est exigeante, voire éprouvante, mais ce qu’elle contient est aussi indispensable que l’était le film de Bergman.

Jean-Jacques Millo

The latest lyrical work by Sebastian Fagerlund, Autumn Sonata, based on the scenario of the famous filmmaker Ingmar Bergman, is in two acts, with a book by Gunilla Hemming. It is the result of a commission from the Finnish National Opera whose premiere took place on September 8, 2017. The cast is made up of five characters. Charlotte Andergast (Anne-Sophie von Otter, mezzo-soprano) Eva (Erika Sunnegardh, soparano), Viktor (Tommi Hakala, barytone), Helena (Helena Juntunen, soprano) and Leonardo (Nicolas Söderlund, bass). John Storgards conducts. The music by the Finnish composer perfectly matches the tensions of the Bergman drama, in a vision that is both austere and implacable. The sonic “dramaturgy” used manages, with a group rigor and a power close to exploding, to make tangible the anguish of the protagonists. It is a veritable crescendo of interior pain that takes shape under our eyes, up until the liberating, inevitable catharsis. For sure, the work is demanding, even gruelling, but what it contains is as indispensable as was the film by Bergman.

Translation Lawrence Schulman

Visuel