Opus Haute Définition e-magazine

Piotr Tchaïkovsky

Musique de Chambre

Quatuor Meccore

MDG 903 2091- 6, Socadisc Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

L’audacieux Quatuor à cordes Meccore nous revient aujourd’hui dans un programme Tchaïkovsky, après un enregistrement exemplaire consacré à Grieg. Trois œuvres sont au rendez-vous. Le Quatuor à cordes N°1 en ré majeur, le mouvement de Quatuor opus posthume en si bémol majeur et « Souvenir de Florence », le célèbre Sextet à cordes Op.70. Cependant, il ne faut pas occulter le fait que souligne si justement Jean-Alexandre Ménétrier lorsqu’il déclare que Tchaïkovsky fut « un paradoxe vivant : opposé au nationalisme musical farouche du Groupe des Cinq (dont le chef, Balakirev, influença pourtant nombre de ses œuvres avec autorité), il pratiqua l’éclectisme (sa musique recèle des influences allemandes, italiennes et surtout françaises), tout en étant profondément russe. Marginales dans sa production, les six œuvres de musique de chambre qu’il à laissées ont pourtant joué un rôle essentiel dans la naissance de la musique de chambre en Russie ». C’est donc de nouveau une interprétation vibrante, inspirée, profondément romantique que le Quatuor Meccore nous livre ici, dans laquelle, notamment, l’originalité du traitement des coloris n’est pas le moindre atout. Bref, un SACD du maître russe à savourer sans restriction.

Jean-Jacques Millo

The audacious Meccore String Quartet returns in a Tchaikovsky program, after an exemplary recording devoted to Grieg. Three works are on the menu. The String Quartet Nº1 in D major, the movement from the Quartet opus posthumous in B sharp major and the “Souvenir of Florence,” the celebrated String Sextet Op. 70. Nonetheless, one shouldn’t hide the fact that so justly underlines Jean-Alexandre Ménétrier when he declares that Tchaikovsky was “a living paradox: opposed to the fierce musical nationalism of the Group of Five (of which the head, Balakirev, nevertheless influenced a good number of his works with authority), he practiced eclecticism (his music reeks of German, Italian, and above all French influences), while still being profoundly Russian. Marginal in his production, the six works of chamber music which he left have nonetheless played an essential role in the birth of chamber music in Russia.” This is once again an interpretation which is vibrant, inspired, and profoundly romantic that the Meccore Quartet delivers here, in which, most notably, the originality of the treatment of colors is not the least virtue. In short, here is an SACD by the Russian master that is to be savored fully.

Translation Lawrence Schulman

Visuel