Certes, ces trois Sonates pour Harpe et violon de Louis Spohr ne sont pas ce qui impressionne le plus dans sa musique de chambre, mais elles portent la marque d’un amour indéfectible pour Dorette Spohr, la femme du compositeur, qui subjugua son futur époux lors d’une rencontre musicale. « …quand j’ai entendu cette fille encore si jeune jouer une Fantasia difficile de son professeur Backofen avec une très grande précision et les nuances les plus raffinées, j’étais si profondément ému que je pouvais à peine retenir mes larmes. Je me suis incliné en silence et je suis parti – mais mon cœur était resté là ». Et Marc Vignal d’ajouter que « entre la mort de Beethoven et de Schubert et l’apparition, de Mendelssohn, Schumann et Wagner (c’est-à-dire aux alentours de 1830) d’aucuns auraient pu croire qu’il deviendrait le plus grand compositeur allemand. Pour la postérité, Louis Spohr reste un des principaux représentants du romantisme germanique dans l’esprit de Mendelssohn ». Avec grâce, rigueur et inspiration, Masumi Nagasawa à la harpe et Cecilia Bernardini au violon nous offrent une interprétation des plus réussies de ces trois sonates composées en 1806, 1809 et 1811. A découvrir absolument.
Jean-Jacques Millo Without a doubt, these three Sonatas for harp and violin by Louis Spohr are not what impresses us the most in his chamber music, but they are the mark of an indefectible love for Dorette Spohr, the composer’s wife, who subjugated her future husband at the time of a musical meeting of minds – “… when I heard this girl then still young play a difficult Fantasy by her professor Backofen with great precision and refined nuances, I was so profoundly moved that I could hardly keep back my tears. I remained silent and left – but my heart stayed there.” And Marc Vignal adds that “between the death of Beethoven and of Schubert and the appearance of Mendelssohn, Schumann and Wagner (that is, around 1830) no one would have believed that he would become the greatest German composer. For posterity, Louis Spohr remains one of the principal representatives of German romanticism in the spirit of Mendelssohn.” With grace, rigor, and inspiration, Masumi Nagasawa on the harp and Cecilia Berhardini on the violin offer us an outstanding interpretation of these three sonatas composed in 1806, 1809 and 1811. To discover absolutely. Translation Lawrence Schulman |