Opus Haute Définition e-magazine

Nocturnal

Œuvres pour Luth

Jakob Lindberg (luth et Luth mandorée)

BIS 2082, Outhere distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Avec ce SACD de plus de 83 minutes, Jakob Lindberg nous offre un programme exemplaire autour d’œuvres d’Anthony Holborne (1545-1602), Edward Collard (c. 1595-99), Daniel Bacheler (1572-1619), John Danyel (1563-c.1626), William Byrd (1543-1623), Benjamin Britten (1913-1976), John Dowland (1563-1626) et John Johnson (c.1545-94). « Le luth est sans conteste le roi des instruments. Il constitue à lui seul un consort de musique… et, à partir d’objets morts et muets, il puise une âme qui semble raisonnable grâce à de nombreuses pensées et à l’expression que l’habile maître tire de son luth sur toutes sortes de questions et de sujets. C’est un compagnon fidèle et pratique qui veille au milieu des ténèbres ; et quand toute la nature garde le silence, il en chasse l’horreur et l’inquiétude par des sons plaisants ». Ainsi pouvions-nous lire ces lignes dans The Burwell Lute Tutor aux environs de 1660-72. Pour « Anon » , trois pièces du début du 17ème siècle, Jakob Lindberg utilise un luth « mandorée » qui n’est autre qu’un petit instrument du moyen âge au son plus aigu. Dans ce riche panorama musical, nous ne pouvons que saluer la performance du musicien suédois, à la fois pour sa rigueur, son engagement et la beauté des timbres délivrée.

Jean-Jacques Millo

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