Disons-le d’emblée, la parution de ce SACD est une des plus intéressantes de cette rentrée 2018. En effet, consacrée à la musique symphonique américaine, au travers de trois grandes figures de la composition, elle offre l’opportunité de se pencher sérieusement sur un patrimoine musical plus riche qu’on ne le croit. Trois compositeurs donc, avec pour débuter, peut-être le plus connu outre atlantique, Walter Piston (1894-1976) avec sa Symphonie N°6 datant de 1955. Né à Rockland dans le Maine, ce dernier débute des études d’ingénieur avant de se tourner rapidement vers la musique qu’il perfectionne, notamment avec Nadia Boulanger au début des années 20, après un apprentissage solitaire de différents instruments à vent. Le compositeur et chef d’orchestre Samuel Jones, né en 1935 est certainement moins connu dans nos contrées. Son catalogue d’œuvres comprend notamment œuvres orchestrales, symphonies, opéras, musique de chambre ou encore concertos. Mais c’est sa Symphonie N°3 « Palo Duro Canyon » de 1992 que nous pouvons découvrir ici. Stephen Albert (1941-1992), lauréat du prix Pulitzer en 1985 pour son œuvre « River Run », achève ce parcours musical avec sa Symphonie N°2 de 1992, l’année de sa mort. Ainsi se clos cette immersion dans la musique symphonique américaine, que l’Orchestre Symphonique de Londres et son chef Lance Friedel portent au plus haut niveau artistique.
Jean-Jacques Millo |