Lorsque Schubert instaura les Schubertiades (soirées lors desquelles ses lieder et sa musique instrumentale étaient programmés) la voix masculine était de rigueur. Aujourd’hui, la soprano Carolyn Sampson propose sa version, avec une quinzaine de lieder, mais sans œuvres instrumentales. Le programme de l’enregistrement invite donc à entendre, « Suleika I » D.720 et « Suleika II » D.717 sur des textes de Marianne von Willemer, révisés par Goethe, « Romanze » D.797 N°3b d’après la musique de scène « Rosamunde », « Blondel zu Marien » D.626, « Lieder de Wilhelm Meisters » sur des textes de Goethe, « Lieder d’après Faust, 1ère partie » de Goethe également comme « Gretchen Am Spinnrade » D. 118, « Gretchens Bite/Gretchen Im Swinger » D.564, complété par Benjamin Britten, « Der König In Thule » D.367, puis « Viola » D.786, et pour finir, « Ellens Gesänge » sur des textes de Sir Walter Scott dans la transcription de Adam Storck. Programme copieux donc, mais programme ambitieux également qui ne tient pas toutes ses promesses malgré l’engagement artistique indéniable de ses protagonistes. Car la voix lumineuse de Carolyn Sampson ne convient pas à tous les lieder abordés.
Jean-Jacques Millo |