Opus Haute Définition e-magazine

Gala concert

Concert de gala pour le 50e anniversaire de la réouverture du Staatsoper

Agnès Baltsa, Placido Domingo, Bryn Terfel, Edita Gruberova etc... Choeur et Orchestre der Wiener Staatsoper. Zubin Mehta, Seiji Ozawa, Daniele Gatti, Christian Thielemann, Franz Welser-Möst (dir)

EuroArts 2054929, Intégral Distribution

2 DVD stéréo / DTS

Deux DVD sont nécessaires pour caser ce concert du 50e anniversaire de la réouverture du Staatsoper viennois qui eut lieu le 5 novembre 2005 avec des extraits des opéras exécutés en novembre 1955 car, touché par les bombardements le 12 mars 1945, il fallut dix ans pour qu’il rouvre ses portes. Et la qualité dans tout cela ? Bonne surprise car tout d'abord, on a de larges extraits qui permettent de nous immerger dans les oeuvres et non simplement des petits bouts comme à l'habitude. Au-delà des mondanités et du côté brillant assez agaçant de ce genre de spectacles, il reste la musique, avec du moins bon mais de l'excellent aussi. Dans Mozart, Thomas Hamspson en Don Giovanni et Ferrucio Furlanetto en Leporello sont décevants, mais il sont fort heureusement rattrapés par Lldiko Raimondi qui incarne une charmante et érotique Zerlina forçant un peu sa voix, des formidables Boaz Daniel en Masetto, Edita Gruberova en Donna Anna, Soile Isokoski en Donna Elvira et Michael Schade en Don Ottavio. Zubin Mehta s'en sort très bien avec un orchestre vif et enlevé. Excellente performance aussi d'Angelika Kirchschager, de Soile Isokoski, Genia Kühmeier et Georg Tichy dans le trio et duo final du Chevalier à la rose de Richard Strauss sous la baguette inspirée de Christian Thielemann. Dans Aïda de Verdi, cela se gâte un peu, surtout avec Placido Domingo ayant du mal à chanter toutes les notes, une Deborah Polaski limitée dans les aigus mais le tout est sauvé par une bonne Violeta Urmana en Aïda, une non moins bonne Agnès Baltsa en Amneris, et un excellent Franz Grundheber en Amonasro. Daniele Gatti à la baguette s'en sort aussi très bien. C'est sous celle à nouveau de Christian Thielemann que nous avons droit aux Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner, fort bien interprété par Bryn Terfel. Puis vient le tour de Franz Welser-Möst de diriger La femme sans ombre de Richard Strauss. Falk Struckmann, Deborah Polaski, Johan Botha et Ricarda Merbeth font un sans fautes. Pour finir, sous la baguette de Seiji Ozawa, nous retournons à Fidelio de Beethoven qui avait ouvert ce concert avec l’ouverture Leonore III dirigée par le même Seiji Ozawa. Thomas Hampson, Walter Fink, Falk Struckmann, Deborah Polaski, Lldiko Raimondi, Johan Botha et Herwig Pecoraro n'ont pas l'air de se donner à fond.Un excellent DVD alors que je m'attendais à m'ennuyer franchement.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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