La Symphonie N° 4 en le majeur « Italienne » Op.90 de Félix Mendelssohn fut achevée en 1833. Le compositeur la dirigea lors de la création, en précisant : « La musique, je ne l’ai pas trouvée dans l’art lui-même, mais dans les ruines, les paysages, la gaieté de la nature ». La Symphonie N°5 en ré mineur « Réformation » de 1829 ne vit sa première création qu’en 1830. Rémi Jacobs, indique par ailleurs que dans cette dernière, nous trouvons « l’intime conflit qui opposa, sa vie durant, les deux tendances créatrices du musicien : l’impossible union de la tradition musicale d’un Allemagne abreuvée du choral luthérien avec le langage le plus résolument moderne ». Andrew Manze poursuit l’enregistrement de son intégrale des symphonies, sans pour autant de départir d’une certaine superficialité d’ensemble. Ce nouveau volet en fait encore la démonstration, hélas !

Jean-Jacques Millo