Pour son nouvel enregistrement, le pianiste François Chaplin nous invite à entendre deux Concertos pour piano et orchestre de Mozart. Le Concerto N°23 en la majeur K.488 et le Concerto N°24 en ut mineur K.491. Ces deux partitions furent proches dans leur genèse, comme l’évoque justement Michel Parouty : « Au cours du premier trimestre 1786, Mozart termine la composition des Noces de Figaro. Il écrit également Le Directeur de Théâtre, et remanie Idoménéo à l’occasion d’une représentation d’amateurs. Mais ces diverses tâches ne l’empêchent pas de produire coup sur coup deux concertos de piano, l’un achevé le 2 mars, l’autre le 24. Deux pages qui s’opposent à la manière des Concertos N°20 en ré mineur et N°21 en ut majeur ; mais le plus gai précède, cette fois, le plus sombre ». L’orchestre Victor Hugo que dirige Jean-François Verdier offre à François Chaplin un écrin idéal pour laisser s’épanouir un jeu poétique marqué au sceau de la délicatesse. Cette osmose cimente un discours musical inspiré. « Cet enregistrement, c’est aussi une rencontre humaine et artistique, celle du chef Jean-François Verdier, dont j’ai perçu dès les premières répétitions que nous « respirions » le même Mozart » déclare le pianiste. A n’en pas douter, voici un disque Mozart à savourer sans retenue.
Jean-Jacques Millo |