Le programme exigeant de ce SACD nous entraîne sur les traces du nom de B.A.C.H, avec en guise de mise en bouche, la « Fantaisie et Fugue sur un thème de Bach » de Franz Liszt (1811-1886), suivit par le « Capriccio BWV 992 » de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), quatre des dix « Chorals Préludes pour Orgue » signés Bach/Busoni (1866-1924), et enfin, le contrepoint XIV tiré de « l’Art de la Fugue BWV 1080 ». La jeune pianiste Aurélia Shimkus possède de beaux atouts techniques qui ne manquent pas de capter une attention toute particulière. Cependant, c’est en vain que nous chercherons ici une implication au-delà des notes, un discours musical original, ou encore une palette expressive donnant vie à l’émotion. Bref, un SACD d’ « étape » en attendant une maturité pianistique qui ne saurait ignorer ces doigts prometteurs.
Jean-Jacques Millo |