Opus Haute Définition e-magazine

Anton Bruckner

Symphonie N°1. Quatre Pièces pour Orchestre.

Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Gustavo Gimeno (direction)

Pentatone PTC 5186 613, Outhere distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

C’est la seconde version de la Symphonie N°1 d’Anton Bruckner, dites de « Vienne », datant des années 1890-1891, soit une vingtaine d’années après la première dites de « Linz », que le présent enregistrement propose. Aujourd’hui, rarement jouée, elle « comporte notamment une nouvelle conclusion du finale, et maintes retouches (ou « corrections ») qui n’eurent pour effet que d’infléchir l’élan tout spontané dont bénéficiait la version de « Linz », indique François-René Tranchefort, avant d’ajouter : « Bruckner fut un perfectionniste, et remania sans cesse la rédaction de ses symphonies ; d’où l’existence de versions autonomes d’une même œuvre ». En complément, quatre pièces pour orchestre sont également au programme ; La « Marche WAB 96 », et les « Trois Pièces WAB 97 » (Moderato, Allegro non troppo, Andante con moto). Comme son précédent enregistrement à la tête de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, consacré à Chostakovitch (voir Opus HD N°144), Gustavo Gimeno déploie un sens des respirations idoine, dans un équilibre de la masse orchestrale toujours aussi rigoureux. Le plaisir musical est alors au rendez-vous, total, sans artifices. Voici bel et bien un Grand SACD brucknérien que l’on savourera en attendant le prochain enregistrement d’un chef décidément talentueux.

Jean-Jacques Millo

It is the second version of the Symphony N°1 by Anton Bruckner, called “Vienna,” dating from the years 1890-1891, and thus around twenty years after the première of the first version, called “Linz,” that the present recording proposes. Today, rarely played, it “most notably includes a new conclusion to the finale, and numerous touch-ups (or “corrections”), whose only effect is to have an influence on the spontaneity the “Linz” version had,” indicates François-René Tranchefort, who adds: “Bruckner was a perfectionist, and endlessly reworked his symphonies; thus, the existence of autonomous versions of the same work.” As a bonus, four pieces for orchestra are also on the program; The “March WAB 96,” “Three Pieces WAB 97” (Moderato, Allegro non troppo, Andante con moto). As was the case with his earlier recording at the head of the Luxembourg Philharmonic Orchestra devoted to Shostakovich (see Opus HD N°144), Gusavo Gimeno deploys an appropriate sense of respiration, in a balance of the orchestral mass that is equally rigorous. The musical pleasure is thus in the hearing, total, without artifice. Here then is a great Brucknerian SACD one can savor while waiting for the next recording by an obviously talented conductor.

Translation Lawrence Schulman

Visuel