C’est un jeune homme de dix-neuf ans qui légua au monde musical sa première symphonie en 1926. Dimitri Chostakovitch poursuivait alors ses études au Conservatoire. « Avant la première exécution de la symphonie, nous apprend André Lischke, Glazounov lui avait conseillé de retoucher certains passages malsonnants à son goût. Chostakovitch commença par s’exécuter, mais rétablit finalement le texte original juste avant le concert ». Le présent enregistrement, dont il faut saluer une prise de son DSD d’une splendeur confondante, propose également quatre autres pièces pour orchestre. « Scherzo pour orchestre » Op.1, « Thème et Variations pour orchestre » Op. 3, « Scherzo pour orchestre » Op.7, et « Cinq Fragments pour orchestre » Op.42. A la tête de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, délivrant des coloris finement ciselés, Gustavo Gimeno possède véritablement le sens des respirations, et sous sa baguette, les pupitres trouvent un équilibre savamment dosé. L’art du chef d’orchestre est ici pleinement démontré, pour un plaisir musical de chaque instant vers lequel nous reviendrons souvent, faisant ainsi oublier le manque général de charisme de la direction d’orchestre aujourd’hui. Un travail à suivre donc, avec beaucoup d’intérêt.
Jean-Jacques Millo It was a young man of nineteen who left the musical world his first symphony in 1926. Dimitri Shostakovich at the time was studying at the Conservatory. “Before the first performance of the symphony,” write André Lischke, “Glazounov advised him to redo certain passages that sounded bad to his ears. Shostakovich began following this advice, but in the end went back to the original score just before the concert.” The present recording, for which one must mention a DSD sound recording that is confoundingly splendid, also proposes four other pieces for orchestra. “Scherzo for Orchestra” Op.1, “Theme and Variations for Orchestra” Op.3, “Scherzo for Orchestra” Op.7, and “Five Fragments for Orchestra” Op.42. At the head of the Luxembourg Philharmonic Orchestra, and delivering colors that are finely chiseled, Gustavo Gimeno truly possesses a sense of respiration, and under his wand, instrumentalists find a balance that is wisely dosed. The art of the conductor is here fully demonstrated, for musical pleasure we return to often, allowing us to forget the general lack of charisma of contemporary conductors. Here is a conductor to follow with great interest. Translation Lawrence Schulman |