Opus Haute Définition e-magazine

Richard Strauss

Une vie de Héros. Mort et Transfiguration

Staatsorchester Braunschweig. Jonas Alber (direction)

Coviello COV 30806, UVM Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Ce SACD de grande tenue, enregistré en public, propose deux grands poèmes symphoniques de Richard Strauss. « Une Vie de Héros » Op.40 et « Mort et Transfiguration Op.24. François-René Tranchefort dit avec pertinence que « Richard Strauss est un « paradoxe » du XXème siècle : ses principaux poèmes symphoniques (dont nous avons un aperçu dans l’enregistrement qui nous occupe ici) –chevaux de bataille de nos concerts – furent composés à l’extrême fin du XIXème siècle, et reste la partie la plus hardie de son œuvre ; après Elektra (1909), en revanche, la musique de Strauss réalise la synthèse tempéré – jugée fade par certains – du romantisme hérité du siècle précédent et d’un idéal classique fortement teinté de baroquisme. Strauss ne fut donc jamais un novateur comme Schoenberg ou Stravinsky, mais un créateur isolé, sûr de lui-même, de son inspiration (généreuse, parfois banale), de son métier (magistral) et de ses œuvres ». Le chef d’orchestre Jonas Alber est également très généreux avec une interprétation ample au souffle puissant. Son sens aigu de la respiration marquée du sceau de l’évidence offre une leçon des plus précieuses. Un grand SACD straussien dans une prise de son fouillée et précise.

Jean-Jacques Millo

This classy SACD, recorded in public, proposes two great symphonic poems by Richard Strauss: “The Life of a Hero” Op.40 and “Death and Transfiguration” Op.24. François-René Tranchefort says with pertinence that “Richard Strauss is a ‘paradox’ of the 20th century: his principal symphonic poems (of which we have a glimpse in the recording here) – warhorse of our concerts – were composed at the very end of the 19th century and remain the most brazen of his work; after Electra (1909), on the other hand, Strauss’ music became a tempered synthesis – judged by some as bland – of Romanticism derived from the previous century and of a classic ideal strongly tinted with the Baroque. Strauss was thus never an innovator as was Schoenberg or Stravinsky, but an isolated creator, sure of himself, of his inspiration (generous, sometimes banal), of his skills (majestic) and his work.” The conductor, Jonas Alber, is also very generous with his powerfully ample interpretation. His extreme sense of respiration, derived from the score, offers a most precious lesson. Here is a great Strauss SACD in a sound recording that is meticulous and precise.

Translation Lawrence Schulman

Visuel