Francesco Antonio Rosetti, également connu sous le nom de Franz Anton Rössler (1750-1792) est un « compositeur de Bohême. Après avoir étudié la théologie, il entre en 1773 au service du Prince Ottingen-Wallenstein et devient rapidement maître de chapelle. Il séjourne à Paris vers 1782 jusqu’à ce qu’éclate la Révolution, puis il est maître de chapelle de la cour chez le Duc de Mecklenburg-Schwerin à Ludwigslust. L’abondante musique instrumentale de Rosetti, qui révèle l’influence de Haydn et de Stamitz, comprend près de trente symphonies, de nombreux concertos pour flûte, hautbois, cor, violon, piano, et plusieurs œuvres de musique de chambre pour instruments à vent et pour cordes » (Wendy Thompson). Mais Rosetti composa également des œuvres religieuses, comme le prouve l’enregistrement qui nous occupe ici, avec en première mondiale au disque, le Requiem pour solistes, chœur et orchestre H15, mais aussi la Sinfonie A23, le Graduale pour soprano, chœur et orchestre H24, le Graduale pour chœur et orchestre H25, le Salve Regina pour soprano et orchestre F85 et l’hymne « Jesu, rex fortissime » pour chœur et orchestre H31. Marcia Porter (soprano), Anna Havlikova (mezzo soprano), Ondfej Socha (ténor), Matthew Markham (Baryton) ainsi que The Prague Singers, la Gioia, le Camerata Filarmonica Bohemia que dirige Johannes Moesus, forment un groupe d’artistes remarquables, défendant ces pages avec une ferveur, un recueillement communicatif qui ne peut laisser indifférent. Avis aux amateurs de découvertes musicales sortant des sentiers battus.
Jean-Jacques Millo |