Ce SACD consacré à la Clarinette, donne à entendre un trio d’œuvres de compositeurs bien connus, comme Claude Debussy ou Carl Nielsen, voire méconnu comme Jean-Françaix. Ce dernier clôture le programme de l’enregistrement avec son Concerto pour Clarinette et Orchestre dont il disait, avec beaucoup d’humour : « C’est amusant d’écouter ce concerto, du moins je l’espère. C’est une espèce de démonstration d’acrobatie aérienne pour l’oreille, avec des loopings, des rotations et des piques, vraiment terribles pour le soliste qui doit posséder un estomac solide et avoir plusieurs milliers d’heure de vol derrière lui. Je dois dire que le pauvre à bien du fil à retordre, avec également un mouvement lent parsemé de phrases tout à fait charmantes mais laissant peu de temps pour respirer – comme un long vol plané dans un avion qui est de manière permanente à la limite de l’arrêt. Cependant, le pilote finit par faire redémarrer ses moteurs bruyants, mais il reste joyeux jusqu’à ce qu’il échange sa casquette de pilote contre une perruque de clown qui tourne sur elle-même ». Au côté de cette œuvre en quatre mouvements, nous retrouvons le Concerto pour Clarinette Op.57 de Carl Nielsen, également en quatre mouvements, et la Première Rhapsodie pour Clarinette et orchestre de Claude Debussy, en un seul mouvement. Le Clarinettiste Vladimir Soltan déploie une finesse de jeu au cœur de laquelle la virtuosité s’épanouit avec un sens de la phrase jamais démenti. Soutenu avec chaleur et précision par l’Orchestre Symphonique de Hambourg, que dirige José Luiz Gomez, il offre ainsi une heure de musique éblouissante.
Jean-Jacques Millo This SACD devoted to the clarinet allows us to hear a trio of works by well-known composers, such as Claude Debussy or Carl Nielsen, even lesser known ones such as Jean-Françaix. The latter closes the program with the recording of his Concerto for Clarinet and Orchestra, about which he said, with much humor: “It is amusing to listen to this concerto, at least I hope so. It is a kind of demonstration of acrobatics for the ear, with loopings, rotations, and highs, truly terrible for the soloist who much possess a solid stomach and have several thousands of hours of flying behind him. I must say that the poor guy will have a hard time, but also a slow movement sprinkled with perfectly charming phrases but which leaves little time to breathe – like a long glide in an airplane which is permanently at the limit of stopping. Still, the pilot finishes by restarting his noisy engines, but he remains joyous until he exchanges his pilots cap for a clown’s wig which turns on itself.” Along with this work in four movements, we can find the Concerto for Clarinet Op.57 by Carl Nielsen, also in four movements, and the First Rhapsody for Clarinet and Orchestra by Claude Debussy, which is in a single movement. The clarinetist Vladimir Soltan displays a delicacy of playing in which virtuosity blossoms with a sense of phrasing that is undeniable. Supported with warmth and precision by the Hamburg Symphonic Orchestra, directed by José Luiz Gomez, here is an hour of splendid music. Translation Lawrence Schulman |