Opus Haute Définition e-magazine

Khachaturian. Prokofiev. Glazunov.

Concertos Russes pour Violon

Julia Fisher (violon). Russian National Orchestra. Yakov Kreizberg (direction)

Pentatone PTC 5186 591, Outhere distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Voici une réédition bienvenue qui confirme à plus d’un titre le talent exceptionnel de la musicienne accomplie qu’est Julia Fischer. C’est avec ces trois Concertos pour Violon de compositeurs russes que cette dernière débuta sa carrière discographique. Le Concerto d’Aram Kachaturian qui ouvre le programme est une œuvre que l’artiste elle-même considère comme « un des concertos les plus exaltants du XXème siècle », après l’avoir entendu pour la première fois à l’âge de onze ans. Vient ensuite le Concerto pour violon N°1 de Prokofiev. Composé durant l’année 1917, il est l’image parfaite « de l’instrument du chant et de la souplesse », épousant l’orchestre comme aucun autre. Le Concerto de Glazunov date de 1904 et le compositeur en fit un véritable exercice violonistique pour se perfectionner. Avec une maîtrise idéale, Julia Fisher exprimait alors, finement et avec légèreté, les différentes atmosphères de ces œuvres. Soutenue par un orchestre en verve, elle parvenait à déployer de beaux coloris au cœur de phrasés souples et sereins. Attentionné, le regretté Yakov Kreizberg, dirigeait sans tomber dans le piège de la surenchère sonore. Vous l’aurez compris, ce SACD est à Thésauriser sans plus attendre pour un bonheur musical retrouvé.

Jean-Jacques Millo

Here is a welcome reissue that largely confirms the exceptional talent of the accomplished musician, Julia Fisher. It was with these three concertos for violin by Russian composers that she began her recording career. Aram Kachaturian’s concerto, which opens the program, is a work which the artist herself considers “one of the most exalting concertos of the twentieth century,” after having heard it for the first time at the age of eleven. Next up is the Concerto for Violin N°1 by Prokofiev. Composed during the year 1917, it is the perfect image “of the instrument of voice and dexterity,” embracing the orchestra as no other. Glazunov’s concerto dates from 1904 and the composer made of it a true violinist’s exercise for improving one’s playing. With ideal mastery, Julia Fisher here expresses, finely and with lightness, the different atmospheres of these works. Supported by an orchestra on its toes, she manages to deploy beautiful colors with phrasing that is supple and serene. With great care, the late Yakov Kreizberg conducts without falling in the trap of sonic one-upmanship. This SACD is to be treasured without further ado.

Translation Lawrence Schulman

Visuel