Ce SACD propose un couplage rarement usité. Le programme débute avec le Concerto pour piano N°21 en ut majeur K.467 de Mozart pour lequel Michel Parouty souligne si justement que « son Andante Elégiaque, dont se sont emparés sans vergogne plusieurs cinéastes, à suffi à donner à cette composition, datée du 9 mars 1785, une immense popularité. Sa majestueuse assurance, son élégance brillante rappelle – mais de très loin – le ton de la « galanterie », montrent avec quelle rapidité Mozart passe d’une atmosphère à une autre, radicalement différente ». Le Concerto pour piano N°2 en ré mineur Op.40 est, quant à lui, comme le premier, véloce, virtuose et lyrique à la fois. Il fut entendu pour la première fois en 1837 avec le compositeur au piano. Dans une démarche brillante et débridée, Danae Dörken et Lars Vogt font un sort au style des œuvres abordées. C’est fort dommage car le potentiel de musicalité est réellement présent. Mais aujourd’hui, sait-on encore ce qu’est le Style d’une œuvre ? La question se pose…
Jean-Jacques Millo |