Opus Haute Définition e-magazine

Anton Dvorak. Edouard Lalo

Concertos pour violoncelle

Johannes Moser (violoncelle). PKF Prague Philharmonia. Jakub Hrusa (direction)

Pentatone PTC 5186 488, Outhere distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Disons-le d’emblée, ce SACD, autour des Concertos pour violoncelle d’Edouard Lalo (1823-1892) et d’Anton Dvorak (1841-1904), est à marqué d’une pierre blanche. Le célèbre Concerto du compositeur Tchèque fut créé en 1896 à Londres sous la direction de l’auteur avec Léo Stern en soliste. « Bien qu’étant une œuvre du « Nouveau Monde », il ne comporte guère de traces de l’influence américaine : il se partage entre le sentiment de nostalgie qu’éprouvait Dvorak, séparé depuis trois ans de sa patrie, et l’énergie qu’il a toujours puisée dans ses racines nationales », souligne André Lischke. Le Concerto du compositeur français n’est guère connu, pour ne pas dire reconnu comme une œuvre d’importance. Edouard Lalo fut un artiste méprisé en son temps et traversa une période de doute qui dura dix ans avant de retrouver le chemin de la création. C’est donc avec bonheur que l’on retrouve ici sa partition datant de 1876/77. Soutenu par une direction orchestrale parfaite signée Jakub Hrusa, le violoncelliste Johannes Moser, né en 1979, s’empare de ces deux Concertos avec une approche à la fois chaleureuse et délicate, presque « littéraire », comme si son violoncelle délivrait des mots à la place des notes, pour une confidence musicale d’une rare poésie. Du grand art de bout en bout, renouvelant en profondeur l’écoute du mélomane. Un grand moment d’émotion, magnifié par une prise de son exemplaire de naturel, et achevant de faire de cet enregistrement une référence sur support SACD.

Jean-Jacques Millo

No doubt about it, this SACD of the Concertii for Cello by Edouard Lalo (1823-1892) and by Anton Dvorak (1841-1904) is a milestone. The famous Concerto by the Czech composer was premiered in 1896 in London under the direction of the composer, with Léo Stern as the soloist. “Although it is a work from the “new world,” it hardly has any traces of American influence: it mixes the nostalgic sentiments felt by Dvorak, separated from his homeland for three years, and the energy he always found in his national roots,” states André Lischke. The Concerto by the French composer is barely known, nor recognized as an important work. Edouard Lalo was a misunderstood artist in his time, and went through a period of doubt that lasted ten years before he was able to rediscover the path to creation. It is thus with joy that one here rediscovers his score dating from 1876/77. Perfectly supported by the orchestral direction of Jakub Hrusa, the cellist Johannes Moser, born in 1979, attacks these two Concertii with an approach that is both warm and delicate, almost “literary,” as if his cello delivered words instead of notes, like musical secrets of rare poetry. Here is artistic accomplishment from beginning to end, renewing from top to bottom the music lover’s listening experience. It is a great moment of emotion, magnified by a sound recording that is exemplary in its naturalness, making this recording a reference on SACD.

Translation Lawrence Schulman

Visuel