Le Quatuor pour piano et cordes N°1 en sol mineur Op.25 de Johannes Brahms dont Arnold Schoenberg fit une orchestration remarquable en 1932, date des jeunes années de l’auteur du Requiem Allemand. « Il fut assez longuement travaillé au cours de l’année 1861, près de Hambourg, à Hamm, et terminé, en tous cas, à la fin du mois de septembre, lorsque Brahms en adressa copie à Joachim, le grand ami violoniste, volontiers censeur des œuvres du compositeur. Ce qu’il fut, en effet, pour le premier mouvement, jugé de forme relâchée, alors que le finale « à la tzigane » recueillit un avis enthousiaste », précise François-René Tranchefort, qui souligne également que L’Accompagnement pour une scène cinématographique Op.34, de l’auteur de Pierrot Lunaire, « fait comprendre que la musique de Schoenberg – qu’on accabla souvent du reproche de froid didactisme – puise sa force dans les émois de la sensibilité artistique, non moins que dans les puissances de l’imagination ». A la tête de l’Orchestre Philharmonique Néerlandais, Marc Albrecht, défend ces partitions avec un engagement de chaque instant, édifiant une palette de coloris remarquable, au cœur d’une ferveur communicative. Des œuvres à redécouvrir sans tarder.
Jean-Jacques Millo |