Hasard des parutions, voici un second SACD de belle facture consacré à Franz Liszt. Cette fois, ce sont les deux célèbres Concertos pour piano, le N°1 en mi bémol majeur S.124, Le N°2 en la majeur S.125, mais également le moins connu Concerto « Malédiction » S.121 pour piano et cordes qui sont au rendez-vous. Ce dernier est une œuvre de jeunesse datant de 1830, « époque de sa fréquentation des salons parisiens et des grandes rencontres (Berlioz, Chopin, Mendelssohn, Paganini). Liszt a dix-neuf ans et est déjà ce génie qui incarnera le piano moderne au cœur du XIXème siècle », précise François –René Tranchefort. Alexandre Kantorow et son père Jean-Jacques, proposent ici des lectures passionnées au souffle exemplaire, aux phrasés des plus maîtrisés. Le jeu pianistique est d’une clarté rayonnante, à la fois implacable dans sa tenue et lumineux dans son style. Ce dernier évoque irrésistiblement celui d’un Krystian Zimmerman, un des plus grands pianistes du monde. La direction équilibrée de Jean-Jacques Kantorow respire également d’un bel élan, soutenant avec précision et chaleur le jeu de son fils. Malgré un effectif orchestral limité, 41 musiciens, qui sonne parfois de façon quelque peu éthérée, voire désincarnée, ce SACD à la prise de son éblouissante, dégage une harmonie musicale des plus prégnantes, dans laquelle la musique seule est défendue par de grands talents.
Jean-Jacques Millo As luck would have it, here is a second SACD of importance devoted to Franz Liszt. This time, we hear the two famous Concertos for Piano, N°1 in E flat major S.124, N°2 in A major S.125, but also the less-known Concerto “Malediction” S.121 for piano and strings which are on the program. The latter is a work of the young Liszt dating from 1830, “a period when he frequented Parisian salons and the famous (Berlioz, Chopin, Mendelssohn, Paganini). Liszt was nineteen and was already this genius who incarnated the modern piano at the heart of the 19th century,” states François-René Tranchefort. Alexandre Kantorow and his father Jean-Jacques here propose passionate readings with exemplary scope and masterful phrasing. The piano playing is of radiant clarity, both tenacious in manner and luminous in style. The latter irresistibly evokes that of Krystian Zimmerman, one of the world’s greatest pianists. The balanced direction of Jean-Jacques Kantorow also breathes with great life, supporting with precision and warmth his son’s playing. Despite a limited orchestral size, 41 musicians, who sometimes sound somewhat thin, even discarnate, this SACD, whose sound recording is dazzling, distills remarkable musical harmony in which the music is defended by great talents. Translation Lawrence Schulman |