La Cinquième symphonie de Tchaïkovsky, en mi mineur Op.64, fut créée à Saint-Pétersbourg en novembre 1888. Le compositeur était au pupitre. A l’instar de la symphonie N°4, l’œuvre « est placée elle aussi sous le signe du Fatum, souligne André Lischke. Bien que n’ayant pas élaboré, semble t-il, de programme détaillé, Tchaïkovsky avait noté sur une feuille d’esquisses quelques idées directrices », avant de déclarer lui-même : « Le programme est excellent, pourvu que j’arrive à le réaliser ». Se déclinant en quatre mouvements, la Symphonie N°5 reprend la formule cyclique de la quatrième. Christian Lindberg et l’Orchestre Philharmonique Arctic proposent une lecture vivante et « aérienne » de la partition, sans jamais convaincre pleinement. Tout cela demeure quelque peu extérieur au monde angoissé du compositeur russe, et ce n’est pas la Suite tirée du Ballet Le Lac des Cygnes qui pourra rendre cet enregistrement indispensable.
Jean-Jacques Millo |