« Jusqu’à sa mort, Nielsen (1865-1931) aura dominé la vie musicale danoise, y assumant avec un tout autre libéralisme, la succession du sévère Niels Gade. Il aura en particulier, construit une œuvre parfaitement originale, en vive réaction au post-romantisme allemand dont le Danemark subissait alors l’influence. Il faut souligner, d’ailleurs, que l’évolution du musicien danois se suit à travers ses six symphonies »( François-René Tranchefort). Sakari Oramo poursuit son intégrale de l’œuvre symphonique avec plus ou moins de bonheur. Ici, les Symphonie N°1 op.7 et notamment N°3 Op.27 « espansiva » datant de 1910-1911 dont le titre fait référence « à la permanence des structures rythmiques qui assure une « expansion » incessante du discours musical, figurant du même coup le mouvement toujours renaissant de la nature », souligne également François-René Tranchefort, sont de belles factures sous une baguette inspirée. Bref, un volet qui ne manque pas d’intérêt interprétatif, même si nous sommes encore loin d’une référence moderne.

Jean-Jacques Millo