Le compositeur suédois Johan Helmich Roman (1694-1758) représenté ici par ses Sonates pour clavier N°1 à 7, est, selon le Guide de la Musique Baroque paru chez Fayard, « le premier compositeur important de naissance suédoise. Il rentre au service du roi sur les traces de son père comme violoniste et hautboïste. En reconnaissance de ses talents, on lui accorda un congé pour étudier en Angleterre où il fit notamment la connaissance de Haendel. Roman fut particulièrement influencé par ce dernier, dont il acquit de nombreuses œuvres pour la cour de Suède. Sa musique instrumentale témoigne de sa connaissance de Lully et de Tartini » Anna Paradiso, jouant sur plusieurs instruments (clavecin napolitain de Masao Kimura (2012) d’après Onofrio Guarracino (c.1650), clavecin français de François Paul Ciocca (2008) d’après Nicolas et François Blanchet (1730), clavicorde de Dan Johansson (1997) d’après Philip Jakob Specken (1743))défend ces pages avec conviction. Hélas, l’émotion n’est guère au rendez-vous. Les Sonates s’égrènent alors sous ses doigts experts sans laisser de souvenir impérissable… pour notre plus grand désarroi.

Jean-Jacques Millo