Quand Beethoven s’empara du genre du Quatuor à cordes, c’est bien avec une profondeur d’esprit qu’il le fit, comme le souligne François-René Tranchefort : « En affrontant ce genre et en le façonnant par approches, par recherche et par solutions successives, Beethoven a livré sa bataille la plus ouverte et la plus décisive contre les conventions. Il assuma non seulement l’héritage important d’un Haydn et d’un Mozart en ce domaine, mais sut réaliser un inventaire des moyens acquis en vue de leur dépassement permanent ; au point de « révolutionner » complètement l’écriture pour quatre instruments et de le projeter jusqu’aux confins du XXème siècle ». Le Tokyo String Quartet nous livre ici un véritable aboutissement, celui d’une carrière de plus de quarante années dédiées à la musique, mais également celui d’une interprétation mûrie que le temps affina pour offrir des quatuors ultimes de toute beauté. Dans une prise de son en pur DSD placée sous le signe de la finesse et du respect des timbres en présence, cette intégrale est à mettre aux côtés de celle du Quatuor Prazak également sur support SACD et en pur DSD (voir Opus HD N°1).
Jean-Jacques Millo When Beethoven took on the genre of the string quartet, he did so with spiritual depth, as emphasizes François-René Tranchefort: “In confronting this genre and shaping it by approach, research and by successive solutions, Beethoven engaged in the most open and decisive battle against conventions. He shouldered not just the important heritage of Hayden and Mozart in this domain, but was able to realize an inventory of acquired means in view of permanently surpassing them; to the point of completely “revolutionizing” writing for four instruments and of projecting it to the confines of the 20th century.” The Tokyo String Quartet here delivers a true culmination, that of a career of more than forty years devoted to music, but also that of a mature interpretation time has ripened in order to offer us the four final quartets that are beauty itself. In a pure DSD sound recording placed under the sign of delicacy and the respect for tones played, this complete set is to be placed next to the one by the Prazak Quartet, also on SACD and in pure DSD (see Opus HD N°1). Translation Lawrence Schulman |