Poursuivant son exploration de l’univers musical du compositeur suédois Allan Pettersson (1911-1980) le label BIS propose aujourd’hui la Symphonie N°9 datant de 1970. En neuf parties jouées en un seul mouvement durant plus de 70 minutes, cette dernière ressemble à un voyage à la fois austère et bouleversant, nous rappelant d’où vient son auteur : « Je ne suis pas tombé de mon berceau sur un piano, je n’ai pas passé d’enfance avec un père compositeur… non, j’ai appris à manier le fer brûlant avec le marteau d’un forgeron. Mon père était un forgeron qui avait dû dire non à Dieu, mais pas à l’alcool. Ma mère était une femme pieuse qui chantait et jouait avec ses quatre enfants ». Pettersson était également un altiste qui apprit la composition avec notamment René Leibowitz et Arthur Honegger avant de tomber gravement malade. Comme pour ses précédents enregistrements consacrés à Allan Pettersson, Christian Lindberg construit un discours musical passionnant dans un clair-obscur des plus vibrants, créant ainsi un univers démesuré mais habité par une constante inspiration. L’œuvre est certes exigeante, mais comblera le mélomane en quête de nouveaux horizons musicaux. Alors n’hésitez plus et prenez la juste mesure d’un compositeur attachant. A noter que le SACD est accompagné d’un DVD proposant un documentaire sur Pettersson réalisé pour la télévision suédoise par Peter Berggren.

Jean-Jacques Millo

Continuing its exploration of the musical universe of the Swedish composer Allan Pettersson (1911-1980), the BIS label is today proposing his Symphony N°9 dating from 1970. In nine parts played as a single movement lasting 70 minutes, it resembles a trip that is both austere and moving, reminding us of the origins of the composer: “I did not fall out of my crib onto a piano, I did not spend my childhood with a father-composer…no, I learned to shape hot iron with the hammer of a blacksmith. My father was a blacksmith who said no to God, but not to alcohol. My mother was a pious woman who sang and played with her four children.” Pettersson was also a violist who learned composition most notably with René Leibowitz and Arthur Honnegger before becoming gravely ill. As is the case with all his previous recordings devoted to Allan Pettersson, Christian Lindberg constructs a passionate musical discourse in a most vibrant chiaroscuro, thus creating a fantastic universe inhabited by constant inspiration. The work is most certainly demanding, but will thrill the music lover in search of new musical horizons. So, don’t hesitate, and judge this appealing composer for yourself. It should be noted that the SACD is accompanied by a DVD containing a documentary on Pettersson made for Swedish television by Peter Berggren.

Translation Lawrence Schulman