Et voici donc la Symphonie N°5 selon Ivan Fisher et le Budapest Festival Orchestra. Disons-le d’emblée, le résultat est mitigé et laissera nombre de mélomanes, acquis à la cause du chef, sur leur faim. Ivan Fisher embrasse l’œuvre célébrissime de Gustav Mahler dans une optique plus intellectuelle que « romantique » en arguant du fait que cette dernière « est la plus juive de ses symphonies. Le premier mouvement nous conduit, dit-il, sans équivoque dans l’atmosphère d’une lamentation juive, le finale dans la vision puérile d’un bonheur messianique », avant de préciser que « bien entendu, Mahler s’est converti au catholicisme ». Néanmoins, le discours musical que nous renvoie cette optique est de grande tenue. Dans un souffle généreux et passionné, Ivan Fisher surprend toujours par une approche originale du texte qui fait tout le prix de ses enregistrements malhériens. A découvrir…

Jean-Jacques Millo