Premier volume des dernières œuvres pour piano de Frédéric Chopin signé Jin Ju, jeune pianiste chinoise jouant sur un Steinway de 1901. Au programme, Trois Mazurkas Op.59, la Barcarolle Op.60, Deux Nocturnes Op.62, le Scherzo en mi majeur Op.54, Deux Nocturnes Op.55, la Polonaise –Fantaisie Op.61 et la Ballade en fa mineur Op.52. Programme copieux donc défendu par Jin Ju avec conviction, mais sans passion ni émotion, hélas ! L’écrivain français André Gide déclarait dans ses « Notes sur Chopin » parues chez Gallimard : « Celui qui ne connaîtrait Chopin qu’à travers les trop habiles virtuoses le pourrait prendre pour un fournisseur de brillants morceaux à effets…. Que trouver à aimer là-dedans ? Il n’y a plus là rien que de mondain, de profane. Rien qui, comme le chant de l’oiseau de Rimbaud, vous « arrête et vous fait rougir » ».

Jean-Jacques Millo