Le second volume de l’édition Richter consacré à Beethoven chez Praga Digitals dans sa série Réminiscences nous invite à savourer la Sonate N°23 Op.57 « Appassionata » en fa mineur qui fut publiée en 1807 et que le compositeur lui-même considérait comme « sa plus grande ». L’écrivain Romain Rolland disait à son propos, en la rapprochant de « La Tempête » de Shakespeare : « Quelle est la Stimmung générale de la Tempête ? Le déchaînement des forces élémentaires, passions, folies des hommes et des éléments. Et la domination de l’Esprit… Mais n’est-ce pas justement la définition de l’art beethovénien à cette époque de maturité ? ». La Sonate N°17 Op.31/2 « La tempête » justement est également présente ici ainsi que la Sonate N°18 Op.31/3 en mi bémol majeur qui peut être qualifié de « Pastorale ». Sviatoslav Richter est ici à son meilleur dans ces œuvres enregistrées en 1959 et 1965 que le remastering DSD transcende véritablement. A Thésauriser tout simplement.
Jean-Jacques Millo The second volume of the Richter edition devoted to Beethoven by Praga Digitals in its Reminiscences series invites us to savor the Sonata N°23 Op.57 “Appassionata” in F minor, which was published in 1807 and which the composer himself considered “his greatest.” The writer Romain Rolland, linking it to Shakespeare’s “The Tempest,” wrote about it: “What is the general Stimmung of The Tempest? The explosion of elementary forces, passions, the madness of men and the elements. And the domination of the Spirit… But isn’t this the very definition of Beethoven’s art at this period of maturity?” The Sonata N°17 Op. 31/2 “The Tempest” is needless to say also present here, as well as the Sonata N°18 Op.31/3 in E flat major, which can be qualified as “Pastoral.” Sviatoslav Richter is here at his best in these works, recorded in 1959 and 1965, in a DSD remastering that truly transcends. This, quite simply, is a treasure. Translation Lawrence Schulman |