Attention, nous sommes ici en présence d’une véritable révélation, voire d’une re-création comme on en entend peu dans la musique d’aujourd’hui. La harpiste Lavinia Meijer signe ici un monument de l’édition discographique que l’on ne saurait ignorer tant son implication artistique est tangible de bout en bout de ce parcours musical unique. Reprenant des partitions pour piano du compositeur américain Philip Glass, comme notamment « Opening Piece » tirée de « Glassworks » de 1982 ou encore « Metamorphosis » datant de 1988, Lavinia Meijer transcende ces œuvres avec une rare intelligence, offrant ainsi une nouvelle dimension à cette musique qui, paradoxalement, dégage moins d’intérêt au piano. Ici, la profondeur est au rendez-vous avec infiniment plus d’émotion. La sélection de pièces tirées du film « The Hours » de 2002 est également renversante de beauté sonore au cœur d’un travail acharné : « The Hours m’a donné plus de fil à retordre, souligne Lavinia Meijer. L’étude de la partition originale et de la version pour piano m’a permis de conclure que les onze mouvements n’étaient pas tous arrangeables pour la harpe. J’en ai choisi six que j’ai continué de travaillé en ayant à l’esprit la sonorité de la version pour orchestre ». Voici bel et bien un SACD rare et précieux, une des plus grandes révélations artistiques de ces dix dernières années.
Jean-Jacques Millo Let it be known: we are here in the presence of a veritable revelation; one might even say a recreation the likes of which we hear little of in contemporary music. The harpist Lavinia Meijer has signed a monument that cannot be ignored in the recording world, for her artistic implication is tangible from the beginning to end of this unique musical journey. Taking the scores for piano by the American composer Philip Glass, most notably “Opening Piece,” which is part of the 1982 “Glassworks,” and also “Metamorphosis,” dating from 1988, Lavinia Meijer transcends these works with rare intelligence, thus offering a new dimension to this music, which paradoxically has less interest on the piano. Here, depth is achieved with infinitely more emotion. The selection of pieces from the film “The Hours” from 2002 is also astoundingly beautiful- sounding while also reflecting much work: “ ‘The Hours’ caused me much difficulty,” states Lavinia Meijer. “Studying the original score and the piano version allowed me to conclude that the eleven movements were not always arrangeable for harp. I chose six on which I continued to work, all the while taking into consideration the sound of the orchestral version.” Here is without doubt a rare and invaluable SACD, one of the great revelations of the past ten years. Translation Lawrence Schulman |